Bamako, capitale du Mali située dans le sud-ouest du pays, est bordée par le fleuve Niger et recense plus de 2.000.000 d’habitants. Avec un taux de croissance urbaine le plus élevé d’Afrique, elle est également un important port fluvial et centre administratif du pays. Bamako, ville ouverte sur la diversité et le monde ; ville de contrastes où le dernier modèle de la voiture la plus luxueuse chemine avec la charrette sortie d’un autre âge tirée par un âne ; une cité où la villa la plus majestueuse côtoie la case en banco.
L’histoire de Bamako commence par une série de mythes et de légendes basée sur la tradition orale. Pour certains, le nom de la ville viendrait de « bàma-k », ce qui signifie en Bambara : « la rivière des caïmans ». Selon une autre version le site de Bamako aurait été découvert au cours d’une partie de chasse par un Niaré, Bamba Saganoko (ou Sanoko), un chasseur venu de la localité de Kong dans l’actuelle Côte d’Ivoire. Le nom Bamako serait donc une déformation de « Bamba Kong », autrement dit « Bamba venu de Kong ».
Ce qui semble aujourd’hui avéré, c’est que la ville de Bamako s’est constituée vers 1640 comme un point de rencontre entre les Maures – commerçant le sel, la cola, l’or – et les paysans chasseurs (Nyaarés, Bamanans, Maninka etc…) détenteurs de produits de première nécessité indispensables à la survie des Maures. Le commerce et l’introduction de l’Islam par l’arrivé des Touré – commerçants Maures- va jouer par la suite un rôle important dans le rayonnement de Bamako.
L’histoire de Bamako commence par une série de mythes et de légendes basée sur la tradition orale
Bamako va connaître un nouveau développement à partir du 19ème siècle avec la colonisation. Centre administratif et commercial d’abord, Bamako devient la capitale de la colonie du Haut Sénégal en 1908. Son visage change progressivement avec l’introduction de plans en damier et une nouvelle architecture. La ville connaît aussi une croissance exponentielle : sa population passe de 2500 habitants en 1884, à près de 100 000 en 1960… Cette année-là Bamako devient la capitale du Mali indépendant.
Aujourd’hui la ville continue d’attirer une population en quête de travail. Sa population avoisinerait les deux millions. De fait la ville doit faire face à une crise due à un déséquilibre entre une démographie importante, un étalement urbain, des moyens limités, des difficultés quotidiennes : accès à l’électricité, accès à l’eau, problème de transport…
Au-delà de ces difficultés, Bamako demeure néanmoins un espace vivant, dynamique où s’associent, se contredisent ou s’agrègent des modalités traditionnelles porteuses d’héritage diversifiées et des vecteurs de modernisation, fondement d’une culture mondialisée. C’est un lieu d’échange, de construction de nouvelles formes de sociabilité et de citoyenneté.