En cette Journée Internationale des droits des femmes, retrouvez une sélection de livres abordant la question du féminisme d’hier à aujourd’hui. Cinq livres sur le féminisme à (re)découvrir.
Chimamanda Ngozi Adichie “Chère Ijeawele, ou un manifeste féministe en quinze points” – 2017
“Je suis convaincue de l’urgence morale qu’il y a à nous atteler à imaginer ensemble une éducation différente pour nos enfants, pour tenter de créer un monde plus juste à l’égard des femmes et des hommes”. A une amie qui lui demande quelques conseils pour élever la petite fille qu’elle vient de mettre au monde, Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d’une missive enjouée, non dénuée d’ironie, qui prend vite la tournure d’un manifeste. Partant de situations concrètes qui se présentent aux parents d’une petite fille, elle explique comment déjouer les pièges que nous tend le sexisme, à travers des exemples tirés de sa propre expérience. Cette lettre manifeste s’adresse à tous : aux hommes comme aux femmes, aux parents en devenir, à l’enfant qui subsiste en nous et qui s’interroge sur l’éducation qu’il a reçue. Chacun y trouvera les clés d’une ligne de conduite féministe, qui consiste à croire en la pleine égalité des sexes et à l’encourager.
Simone Veil “Une Vie” – 2009
Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, Simone Veil fut la femme politique dont la légitimité fut la moins contestée, en France et à l’étranger. Dans ce livre, Madame Veil se présente telle qu’elle fut : libre, véhémente, sereine.
Maryse Condé “Le cœur à rire et à pleurer- Souvenirs de mon enfance” – 2001
La Guadeloupe des années cinquante. Contre des parents qui semblent surtout soudés par le mensonge, contre une mère aussi dure avec les autres qu’avec elle-même, contre un père timoré, la petite Maryse prend le chemin de la rébellion. La soif de connaissance, les rêves d’autonomie et de liberté la guident vers son destin d’écrivain. Mais peu à peu les épreuves de la vie appellent l’indulgence, la nostalgie de l’âme caraïbe restitue certains bonheurs d’enfance. Et Maryse se souvient alors de cet instant qui lui redonna l’amour des siens, de cette ultime nuit où “roulée en boule contre son flanc, dans son odeur d’âge et d’arnica, dans sa chaleur”, elle retrouva sa mère en la perdant.
Maya Angelou “Je sais pourquoi l’oiseau chante en cage”- 1969
Maya Angelou, écrivaine, chanteuse, danseuse, militante des droits civiques, raconte son enfance chez sa grand-mère, qui l’élève elle et son frère, dans une petite ville de l’Arkansas puis son adolescence à San Francisco pendant la Seconde Guerre Mondiale. Œuvre majeure de la littérature américaine du XXe siècle, Angelou livre un précieux témoignage qui explore les thèmes de l’identité, du racisme, de la résilience et de l’apprentissage du langage et de la littérature. Elle poursuit ses mémoires dans Tant que je serai noire.
Simone de Beauvoir “Le deuxième sexe” – 1949
«Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la “réalité féminine” s’est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l’Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu’il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s’évader de la sphère qui leur a été jusqu’à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain.»
Photo : Simone de Beauvoir dans son appartement, rue Schoelcher 12 bis, Montparnasse, Paris, Mars 1986 © Bettina Flitner – National Museul of Women in the Arts