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bunker roy, barefoot college, université des va-nu-pieds, développement
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Bunker Roy : le développement selon le Barefoot College

  • Isabelle Zenatti
  • 13 août 2019
  • 3 minutes de lecture

Bunker Roy est un entrepreneur social déterminé. Lorsqu’en 1972 il part vivre dans le village de Tilonia en Inde, Bunker n’a qu’une idée en tête : créer la première université au monde réservée aux ruraux illettrés les plus démunis. Sa mission ? Ouvrir une voie de développement portée par les communautés. Son ONG, baptisé Barefoot College – l’université des va-nu-pieds-est aujourd’hui présente dans 80 pays et a changé le quotidien d’innombrables vies.

Selon la Banque mondiale 1,2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’électricité. La moitié d’entre eux, dont deux tiers de femmes, seraient également analphabètes. Une fatalité que Bunker Roy refuse : « parce qu’ils ne savent ni lire ni écrire, beaucoup ont l’impression qu’ils ne disposent pas de la connaissance ou de la sagesse nécessaires à leur propre développement ». Le Barefoot College se veut contre-exemple de cette croyance. Ainsi, dans ce centre d’éducation populaire tout le monde est à la fois enseignant et élève. Chacun possède un savoir à transmettre et peut apprendre d’autres dans une relation « basée sur l’égalité, le respect, la confiance mutuelle ».

Et qu’apprend-on au Barefoot College ? Avant tout, les enseignements répondent aux besoins fondamentaux des populations rurales en situation d’extrême pauvreté. Les champs d’application sont nombreux : ingénierie solaire, traitement et récupération de l’eau, éducation des enfants, soins de santé… Gagner en autonomie dans tous les domaines est un des objectifs visés par l’Université.

Sanjit ‘Bunker’ Roy, fondateur du Barefoot College. © Bata Bhurji- motherlandmagazine.com
Les “Solar Mamas” du Barefoot College

A la fois lieu de vie et d’apprentissage, Barefoot College propose un modèle de développement durable innovant. Modèle qui repose sur l’éducation et la formation des femmes dont le rôle est capital au sein des sociétés et des familles. L’avantage de cette approche est double : en plus de devenir ingénieures solaires, elles électrifient leurs villages. Spécialisées dans la construction de panneaux solaires, les femmes formées par Barefoot améliorent ainsi considérablement les conditions de vies de leurs communautés.

Surnommées affectueusement « Solar Mamas », 2200 femmes passées par ce lieu ont déjà amené l’électricité à 500 000 personnes dans 72 pays. L’initiative de cette Université est aujourd’hui suivie avec intérêt au-delà des frontières de l’Inde. En effet, chaque année, 180 femmes venues d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine viennent se former pour devenir ingénieures. La demande est si forte que Barefoot a dû ouvrir six centres de formation en Afrique pour répondre aux sollicitations.

Inspiré par les idées de Gandhi, l’approche du Barefoot College a pour vocation de redonner une dignité aux populations pauvres des zones rurales et de permettre l’autosuffisance locale en matière alimentaire, économique et énergétique. «Les populations rurales peuvent êtres qualifiées, mais la société ne leur permet pas de le montrer » explique Bunker Roy. Et d’ajouter : « si on leur donne une chance, elles deviennent les actrices du changement. Et une grand-mère illettrée qui devient ingénieure solaire, c’est un message fort pour la société ».

Photo : Solar Mamas © Barefoot College – 2015

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Thèmes
  • Droits des femmes
  • Inde
Isabelle Zenatti

Responsable communication de Paris Global Forum

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