Cafetière électrique en panne, aspirateur défectueux… Réparer et donner une seconde jeunesse à ses objets gratuitement est le rêve de nombreux consommateurs. La solution ? Le Repair café, littéralement les “cafés de la réparation”.
Martina Postma, ancienne journaliste néerlandaise spécialisée dans la gestion des déchets et initiatrice du concept, part d’un constat : l’obsolescence programmée de nos objets de consommation. Pièces manquantes, objets fragiles, irréparables, tout est programmé pour jeter et racheter faute de savoir réparer. Martine Postma imagine alors un lieu d’échange pour mettre en relation des personnes désirant faire réparer leurs objets avec des bricoleurs passionnés. C’est ainsi que le 18 octobre 2009, le tout premier Repair café est né à Amsterdam.
Au Repair café, la gratuité est de mise
Au Repair café, la gratuité est de mise et les connaissances partagées autour d’un café. Ainsi, la démarche proposée est de ne pas simplement être des consommateurs mais d’apprendre à faire soi-même avec l’aide des autres. Ensuite d’aider à son tour d’autres personnes. La fondatrice : “Les gens ont tout simplement perdu la culture de la réparation, on jette trop facilement alors qu’on pourrait remettre en état”.
Le concept a rapidement fait tâche d’huile et essaimé à travers le monde. On retrouve aujourd’hui les Repair cafés non seulement au Pays-Bas, mais aussi en Belgique, en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Japon, en Inde et dans plusieurs autres pays. Plus de 700 Repair cafés sont actuellement répertoriés sur les quatre continents.
Ces lieux d’échanges, désormais réunis dans un mouvement mondial, ont pour objet de préserver la connaissance et le savoir-faire de la réparation. Lutter pour la fabrication des produits mieux réparables constitue l’autre objectif du mouvement.
En restituant de la valeur aux objets abîmés, les Repair cafés contribuent à l’ambition globale de réduction des déchets et à la promotion d’une convivialité créatrice.
Photo : Julian Love