Connu à travers le monde pour ses photographies mythiques en noir et blanc, Robert Doisneau est aussi le photographe des musiciens comme le dévoile l’exposition “Doisneau et la musique” à la Philharmonie de Paris. Les 200 clichés offrent une facette moins connu du photographe.
Ses photos, souvent empreintes d’humour, de nostalgie et de tendresse, ont immortalisé les rues et les habitants de Paris et sa banlieue dans les années 50. Des écoliers en culottes courtes au fameux baiser de l’Hôtel de ville, le célèbre photographe aimait raconter la vie quotidienne, des anecdotes, des histoires… Il fut, aux côtés de Willy Ronis notamment, l’un des principaux représentants du courant de la photographie humaniste française.
Toute sa vie Doisneau a photographié la musique. Des bals populaires aux fanfares, le photographe a croisé musiciens de jazz et vedettes de son époque : Georges Brassens, Juliette Gréco, Charles Aznavour, Claude François et plus tard, Les Rita Mitsouko ou Les Négresses vertes. Ainsi, toutes ces photographies dévoilent un homme au travail qui a passé sa vie à courir derrière l’imprévisible et la surprise.
Toute sa vie Doisneau a photographié la musique
Né à Gentilly en 1912 dans une famille bourgeoise, Robert Doisneau étudie les Arts graphiques à l’école Estienne et obtient son diplôme de graveur et de lithographe en 1929. Un an plus tard, il intègre l’Atelier Ullmann en tant que photographe publicitaire. En 1932, il vend son premier reportage photographique, qui est diffusé dans l’Excelsior. En 1934, le constructeur automobile Renault, de Boulogne-Billancourt, l’embauche comme photographe industriel. Il quittera Renault en 1939 et devient alors photographe indépendant.
En 1946, Il intègre l’agence de photographie Rapho et réalise de nombreux reportages photographiques sur des sujets très divers : l’actualité parisienne, le Paris populaire, des sujets sur la province ou l’étranger. Certains de ses reportages paraîtront dans des magazines comme Life, Paris Match, Réalités, Point de Vue, Vogue…
Son travail de photographe a été récompensé par de nombreux prix : Prix Kodak en 1947, Prix Niepce en 1956, Grand Prix National de la Photographie en 1983, Prix Balzac en 1986. En 1960, Doisneau monte une exposition au Musée d’art contemporain de Chicago. Il décède à Montrouge en Avril 1994 en laissant derrière lui près de 450 000 négatifs.
Photo : © Robert Doisneau, Aubade pour Manhattan, photographie, 1960.