Il y a 17 ans “Salt Rain” révélait Susheela Raman au grand public en France et au Royaume-Uni. La chanteuse, de retour avec son septième album “Ghost Gamelan”, propose une nouvelle collaboration avec des musiciens indonésiens. Un voyage musical porté par une voix envoûtante.
Susheela Raman est née à Londres en 1973, de parents originaires du Tamil Nadu au sud de l’Inde. Elle passe son adolescence en Australie, puis rejoint l’Angleterre en 1997 après un long séjour en Inde. La jeune artiste s’imprègne de la tradition carnatique, de sa richesse sonore et mélodique millénaire.
Pour chacun de ses albums, Susheela s’inspire de ses multiples voyages, source d’inspiration et de rencontres. Les nombreux musiciens d’horizons divers et d’origines différentes apportent à sa musique une coloration musicale unique. C’est donc tout naturellement qu’elle revient avec un nouveau projet, porté cette fois-ci par des musiciens indonésiens.
Shusheela Raman : une couleur instrumentale unique
La magie de ce nouvel album repose sur le gamelan, ensemble d’instruments typique des musiques de Bali et de Java, joué principalement sur des gongs accordés. L’album, fruit d’une collaboration avec le compositeur de gamelan contemporain javanais Gondrong Guanarto et son groupe, commence à Solo, en Indonésie. La première rencontre a lieu en 2015 lorsque Susheela, Sam Mills – son guitariste et producteur- et Guanarto enregistre une version du titre des Beatles “Tomorrow Never Knows”, à l’occasion du 50eme anniversaire de l’album “Revolver”.
Cette expérience soude définitivement leur volonté de continuer ensemble et de mener à bien ce projet inédit. Ainsi envoûtés par le gamelan aux dissonances douces et planantes, ils retournent en studio pour enregistrer leurs propres titres. De retour à Londres, le duo s’entourent de musiciens afin de finaliser l’album.
Dans cet univers si captivant, le chant de Susheela Raman invite à des méditations sur le changement, la transformation et la mortalité des êtres vivants. Ses textes reflètent les incertitudes de la mémoire, du désir et de l’éphémère. Dans cet album, la tonalité et le rythme sont interrogés et décentrés, tout autant qu’ils sont affirmés.
Photo: Susheela Raman © Andrew Catlin
SUSHEELA RAMAN – GHOST GAMELAN
1ER JUIN 2018 / NAIVE