Une votation citoyenne sur le plan Climat Air Energie de la ville de Paris est proposée pour les habitants de plus de 15 ans, quelle que soit la nationalité.
Les parisiens ont jusqu’au 3 juin pour répondre, soit par internet ou dans l’une des 115 urnes mises à disposition, à la question : « Je soutiens le plan Climat Air Energie ». Cette votation citoyenne a pour objectif d’engager les citoyens et les impliquer dans ce que pourrait devenir Paris d’ici quelques décennies.
Le plan Climat Air Energie
Paris souhaite s’inscrire concrètement dans les mesures prises lors de la COP21. En effet, le sommet qui s’est tenu en décembre 2015, a fixé un objectif global aux 195 pays signataires, celui d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de contenir le réchauffement planétaire à 1.5°C. Pour y parvenir d’ici 2050, la France doit diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.
De plus, une récente étude de Greenpeace place la ville lumière en 12e position sur les 13 grandes villes européennes, en matière de qualité de l’air. A l’instar de Copenhague, Amsterdam et Oslo qui arrivent en tête du classement. Il y a donc urgence d’agir.
Ce plan guide donc Paris vers une neutralité carbone à l‘horizon 2050. Pour cela, 500 mesures ont été présentées dans plusieurs domaines d’actions : bâtiment, transports, énergie, alimentation, déchets, cadre de vie, mobilisation, finance.
Énergies renouvelables, fin du diesel, recyclage…
Adopté à l’unanimité en conseil de Paris en novembre 2017, le plan fixe deux phases. Dans un premier temps pour 2030, puis un objectif plus large à 2050. Parmi ces premières résolutions, certaines concernent directement les véhicules diesel qui ne pourront plus circuler en 2024. Des cantines bénéficieront de « 50% de produits bio et locaux » en 2020, développer le 100% cyclable ou encore recycler et valoriser 100% des déchets… Paris ambitionne le 100% d’énergies renouvelables en 2050, avec notamment 20% des toits équipés de panneaux solaires et la végétalisation de 40% de surface.
Le changement climatique est une réalité. La ville de Paris comble actuellement le retard qu’elle accumule face à certaines grandes métropoles européennes. Un plan qui demande l’adhésion de tous. Interrogée par l’AFP, Célia Blauel, adjointe écologiste à l’environnement, parle « d’interroger les Parisiens sur la mise en oeuvre du plan, mais surtout d’inciter tout le monde à s’engager ».