Grâce à une politique incitative, la Norvège est devenue un haut lieu de la voiture électrique.
La Norvège s’est fixé un objectif : interdire les voitures polluantes en 2025. Un pari audacieux qui semble être à la mesure de ses ambitions environnementales et climatiques. En effet, en 2017 plus d’un véhicule neuf sur deux était électrique ou hybride. Comment s’est opéré cette transition pour la voiture électrique ?
Une fiscalité avantageuse
Alors que le pays est le premier producteur de pétrole en Europe, c’est aussi sur ces routes que l’on trouve le plus de voitures électriques. C’est en 2008 que le gouvernement décide d’agir contre la pollution en proposant des alternatives.
Tout d’abord, les voitures électriques sont exemptées de TVA à l’achat, ce qui représente 25% du prix total. Grâce à ces aides, les véhicules électriques coûtent ainsi le même prix que les voitures thermiques. Premier impact : en six ans, les ventes de véhicules diesel ont régressé, passant de 90 % à 21 % dans le pays. D’autres mesures incitatives ont été proposées : péages gratuits, circulation sur les voies de bus, recharge électrique gratuite, parking gratuit équipée d’une borne de recharge… Quant à l’infrastructure, on compte environ 50000 bornes de recharge publiques.
La Norvège leader mondial de la voiture électrique
Dix ans plus tard, grâce à cette politique incitative, la Norvège est devenue le leader mondial de l’électrification du transport routier. Seul pays au monde où l’on vend actuellement plus de voitures électriques ou hybrides que de voitures à moteur thermique. Elles sont 135 000 à circuler sur les routes norvégiennes, chiffre énorme proportionnellement à la population norvégienne estimée à 5 millions d’habitants. En 2017, la moitié des véhicules vendus étaient soit totalement électriques, soit hybrides -avec un moteur thermique et un électrique- représentant respectivement 20,9% des ventes nationales et 31,3%. A titre de comparaison, en France les ventes de voitures 100 % électriques ne représentaient que 1,2 % des ventes et les hybrides, 3,8 %.
Malgré cet indéniable succès, le coût de certaines mesures, objet de controverses, a conduit à un ajustement des politiques jusque là en cours. Le péage routier à l’entrée d’Oslo, la capitale, n’est plus gratuit aux heures de pointe. La Norvège demeure néanmoins à ce jour, un pionnier en matière de transition automobile électrique.
Photo : Oslo – visitnorway.com