Créée en 2004 au Danemark par Thorkil Sonne, la fondation Specialisterne — littéralement “les spécialistes” — a pour mission de favoriser l’accès à l’emploi des personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme (TSA) dans le secteur de l’informatique. Son action s’étend aussi aux personnes dites neuroatypiques, dont le fonctionnement cognitif diffère des normes établies. Cela inclut les personnes autistes, mais aussi celles souffrant de troubles dys (comme la dyspraxie ou la dyslexie) ou du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Pour Specialisterne, chacun devrait avoir les mêmes opportunités sur le marché du travail et être accueilli avec ses différences. Pour cela, l’organisation milite pour un changement des mentalités et l’inclusion professionnelle des personnes éprouvant des difficultés sociales.
Fort de cet engagement, Specialisterne met en valeur les personnes neuroatypiques dont le potentiel est souvent inexploité. Leur attention aux détails, l’application dans le travail et la pensée analytique font notamment partie de leurs nombreuses qualités ignorées. Accueillir ces talents permettrait aux entreprises de gagner en compétitivité en plus d’un impact social positif.
L’autisme et la neuroatypie : un atout pour les entreprises
En adaptant le processus de recrutement pour les entreprises, Specialisterne facilite la mise en relation avec le futur candidat jusqu’à son intégration au sein des équipes. Point de CV ou d’entretien, mais plutôt une mise en situation qui s’étend sur près de trois semaines. Le succès du modèle ? Des conditions de travail adaptées qui mettent de côté les normes sociales en vigueur, inappropriées à leur psychologie.
Des formations gratuites sont proposées aux candidats afin de mieux les préparer au marché du travail. De plus, l’accompagnement par un mentorat continu demeure la clé de leur réussite professionnelle. La fondation se déploie aujourd’hui dans 13 pays et chacune des implantations locales fonctionne sur le modèle de contrat de licences. Grâce à leur programme, plus de 10 000 personnes sont en poste avec un taux de maintien de l’emploi de 95 %.