Béa Johnson ou le mode de vie zéro déchet

Installée près de San Francisco, Béa Johnson est devenue la figure du mouvement international Zero Waste ou zéro déchet. Sa démarche ? Elle se résume en cinq points : refuser le superflu ; réduire le nécessaire ; réutiliser ce que l’on achète ; recycler tout ce que l’on n’a pas pu refuser ; composter le reste. Un mode de vie minimaliste que défend l’auteure aux quatre coins du monde.

Béa Johnson vivait très confortablement et profitait pleinement de tout ce que la société de consommation américaine pouvait offrir. Mais en 2009, cette jeune mère de famille a eu un déclic l’encourageant à changer de voie. Lors d’un déménagement, elle s’est aperçue de tout le superflu que sa famille accumulait. Ce constat l’amène alors à réfléchir sur la meilleure démarche à adopter pour minimiser son empreinte écologique et à remettre en questions tous les besoins de sa famille : produits nettoyants, cosmétiques, ameublements, vêtements, alimentation. Pour parvenir à cet idéal, Béa Johnson décide de transformer radicalement son existence pour une vie simple qui va à l’essentiel.

Pour l’autrice, tout pas vers le développement durable, si petit soit-il, aura un effet positif sur notre planète et notre société. Le zéro déchet propose une manière différente de consommer, plus raisonnée et responsable. Privilégier le vrac, les produits réutilisables, le marché de seconde main, acheter ce dont on a vraiment besoin sont des pratiques à adopter. 

La consommation s’envisage sous un autre angle, celui d’apprendre à dire non pour se concentrer sur ce qui est vraiment nécessaire. Une philosophie de vie qu’elle résume ainsi : « moins on apporte de choses chez nous, moins on produira de déchets. Moins je possède, plus je suis riche, et au verbe avoir je préfère celui d’être ».

Son livre « Zéro déchet » sorti en 2013 est devenu un véritable best-seller et propose des solutions anti-gaspillage. Elle assure avoir fait 40% d’économies en adoptant ce mode de vie et réduit ses déchets à 1kg par an. Alors que l’activité humaine produit près de 4 milliards de tonnes de déchets par an, le pari de Béa Johnson est loin d’être anodin.